Les masques vont jouer un rôle important dans le déconfinement, qui a débuté le 11 mai en France. A partir de cette date, ne pas en porter dans les transports en commun sera passible d’une amende de 135 euros. Les personnels enseignants des écoles maternelles et primaires devront également en porter pour accueillir leurs élèves.
Où acheter un masque ? Leur qualité est-elle contrôlée ? Peut-on porter une visière à la place ? De nombreuses questions se posent encore : choisissez la catégorie qui vous importe dans le document ci-dessous ou bien sélectionnez toutes les catégories si vous voulez naviguer dans les différentes réponses.
Selon l’agence Santé publique France, la Meurthe-et-Moselle comptait, du 1ᵉʳ au 7 juin, un taux d’incidence (c’est-à-dire le nombre de cas de Covid-19 pour 100 000 habitants) de 22,2, contre 4,3 en moyenne sur l’ensemble de la France. Soit une multiplication par trois par rapport à la semaine du 25 mai au 1ᵉʳ juin, où il se situait à 7.
On observe une situation du même ordre dans le département de la Meuse, où ce taux d’incidence atteint 27 cas pour 100 000 habitants sur la même semaine, soit presque autant que la Guyane (27,5). La Meuse et la Meurthe-et-Moselle affichent ainsi le plus haut taux d’incidence de métropole, et sont les seuls départements, avec la Marne (19,5), à avoir dépassé le seuil de vigilance (10 cas pour 100 000 habitants sur une semaine).
Contactée, l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est explique que la Meurthe-et-Moselle et la Meuse testent davantage que la moyenne régionale. Certes, mais le nombre de tests n’a pas augmenté par rapport à la semaine précédente dans ces départements. Par ailleurs, le taux de positivité (nombre de tests positifs par rapport au nombre de tests réalisés) atteint trois fois la moyenne nationale.
Le Covid-19 y est donc davantage présent, comme le reconnaît d’ailleurs l’ARS, qui estime qu’«il y a toujours une circulation active du virus dans la région». Pour autant, rappelle l’ARS, «ces chiffres doivent être analysés au regard d’autres indicateurs, comme l’activité Covid-19 des services d’urgence […] et des hôpitaux, qui ne montrent pas de signe de reprise épidémique».
En effet, le nombre de nouvelles hospitalisations et celui des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 n’affichent pas de hausse notable dans ces deux départements.
Explications de l’ARS : «L’impact sur les services hospitaliers ne s’observe qu’à des niveaux de circulation virale plus élevés (même si on ne peut pas exclure la survenue de complications parmi les nouveaux cas), et en décalé dans le temps.»
Si la hausse du taux d’incidence est notable dans les départements de Meurthe-et-Moselle et de la Meuse, il semblerait que pour l’heure, elle demeure à un niveau acceptable pour les autorités sanitaires. La circulation virale est certes «un peu plus intense» dans ces territoires, mais elle reste «contrôlée», affirme l’ARS.
Luc Peillon Li