La pandémie de Covid-19 met sous les feux de l’actualité une autre pandémie, beaucoup plus silencieuse : celle du diabète. Caractérisée par un taux de sucre trop important dans le sang (hyperglycémie) et due à un dysfonctionnement du pancréas, cette pathologie touche aujourd’hui au moins une personne sur 11 et n’épargne aucun continent.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estimait que 442 millions d’adultes étaient concernés en 2016, le monde devrait comptabiliser quelque 550 millions de malades d’ici à 5 ans. En France, 5 % de la population prend un traitement pharmacologique pour traiter un diabète.
On estime que 20 à 30 % des adultes diabétiques, soit environ 700 000 personnes, ne savent pas qu’ils sont affectés. Pourtant, en évoluant, un diabète peut entraîner de sévères complications. L’augmentation permanente de la glycémie peut aussi altérer le système immunitaire et rendre plus vulnérable aux infections.
Ce n’est ainsi pas un hasard si, selon des études chinoises, le Covid-19 multiplie par 2 à 4 le risque de décéder chez les personnes diabétiques dont la glycémie est mal équilibrée. Plus généralement, Santé Publique France a estimé en 2015 à 34 000 le nombre de décès annuels liés aux diabètes en France (soit 6 %), depuis plus de 20 ans, les études révèlent aussi qu’une prise en charge précoce, avec un bon contrôle de la glycémie, de la pression artérielle et des lipides, réduit la survenue des complications. Les travaux scientifiques démontrent également que l’apparition de la maladie peut-être limitée grâce à la prévention