En décembre, dans son numéro 33, “Le Particulier Santé” consacrait son dossier mensuel au retour des épidémies.
Elle n’avait pas encore de nom et n’existait même pas. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait placé la maladie X dans sa liste des pathologies pouvant potentiellement causer un « danger international » dès février 2018.
Une liste dans laquelle figurent Ebola, la fièvre de Lassa, Zika mais aussi le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), apparu en 2003 à Hong Kong, ou le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers-CoV), né en Arabie saoudite en 2012.
Deux maladies provoquées par des coronavirus. Une simple intuition ? Non, tous les voyants étaient au rouge. À commencer par le développement des transports aériens qui permet aux germes de faire le tour du monde en moins de 48 heures.
Sans parler de l’urbanisation galopante qui facilite la transmission des maladies infectieuses, ou de la déforestation qui rapproche les réservoirs animaux des hommes…
Le Covid-19 ressemble étrangement à la maladie X : une épidémie d’ampleur mondiale due à un pathogène encore inconnu. La riposte s’organise. Des vaccins sont à l’étude et des médicaments en cours d’essais. Mais, en attendant, la prévention (se laver les mains, éviter les contacts…) est la seule arme dont nous disposons. Avec la quarantaine, qui contraint le virus à s’éteindre, et la restriction des déplacements, qui limite son expansion.
« Restez chez vous » est devenu un leitmotiv. Impossible d’échapper au confinement, ni aux peurs que suscite l’inconnu.